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Fleurir l'Amérique Président Stubborn, 1951 - 1960. Pastels gras et crayons de couleur sur papier cousu. 64×69cm. 50 000 / 70 000 €
En 1941, le docteur Jacqueline Porret-Forel rencontre Aloïse Corbaz à l’asile de La Rosière de Gimel (canton de Vaud, Suisse) où elle est internée pour schizophrénie. Elle se passionne pour les quelques 2000 écrits et dessins de cette artiste qu’elle n’aura de cesse de promouvoir jusqu’à publier en 2012 un catalogue raisonné de l'œuvre. Cinq ans plus tard, elle lit une lettre envoyée par Jean Dubuffet à son cousin Oscar Forel, psychiatre et thérapeute du peintre et écrivain Adolf Wölfli, dont il aimerait acquérir une œuvre. Elle décide de prendre rendez-vous avec le théoricien de l’Art Brut pour lui montrer quelques dessins d’Aloïse apportés avec elle. Dubuffet est rapidement fasciné par les travaux de celle qui devient l’une de ses artistes préférées.
L'œuvre Fleurir l'Amérique Président Stubborn est l’une des pièces majeures de la troisième période de l’artiste (1951-1960). Pour Jacqueline Porret-Forel “La femme représentée est certainement la statue de la Liberté de New-York, sous une forme assez différente des Libertés habituelles d’Aloïse: sa tête est entourée de rayons, elle tient un flambeau, elle touche un coffret orné d’un drapeau américain. En outre, la légende Stubborn associée à faire (re)fleurir l’Amérique se voit plus d’une fois dans les dessins d’Aloïse.Ce dessin de la troisième période est riche de symboles inintelligibles qu’une vue d’ensemble de l’œuvre permettrait d’identifier.”