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Victor Vasarely : l’optique de l’art

20 janvier 2020

Délaissant assez rapidement ses études de médecine, Victor Vasarely s’intéresse à la fin des années 1920 au mouvement du Bauhaus dont l’influence commençait à se faire sentir bien au-delà des frontières allemandes. C’est au Műhely de Sándor Bortnyik à Budapest qu’il suit son premier enseignement artistique avant de succomber à l’attraction du dynamisme cultuel dont Paris est le théâtre. 

Victor Vasarely s’installe alors à Arcueil avec son épouse Claire Spinner (1908-1990) et fréquente, avec une assiduité relative, l’atelier Plas. Dans le cadre d’une collaboration avec plusieurs agences publicitaires, il développe une production d’affiches et d’illustrations qui anticipent ce que l’historiographie a retenu comme les premières tentatives d’art optique (ou d’Op Art). A la surface d’une affiche publicitaire « Mitín » datée de 1938, le damier gonflé fait sa première entrée dans le répertoire plastique de l’artiste. 

Les contrastes chromatiques dans les toiles qu’il réalise au début des années 1950 produisent des phénomènes optiques qui égarent l’œil. Ses œuvres simulent le mouvement et le temps de l’observation entre, de fait, en compte dans l’appréciation du spectateur. 

Malgré la géométrie des formes représentées par l’artiste, le lien que sa peinture entretient avec le réel ne s’est jamais rompu. Elle peut être envisagée comme une exploration soit des microstructures de la matière soit des paysages fantasmés du cosmos. 

Si les deux infinis, petit et grand, empêchaient Pascal de dormir, ils influencent ce peintre pour qui la science constitua sa vie durant une source intarissable de réflexions. Électron libre naviguant dans le paysage de l’art abstrait des années 1960, Vasarely met en place une sorte d’alphabet plastique constitué de formes simples déclinées en différentes couleurs. 

Témoin de la mondialisation, il entend ainsi créer un nouveau folklore planétaire. Près de soixante ans après la première présentation de son travail au Musée des arts décoratifs en 1963, les quelques 300 pièces réunies dans le cadre de la rétrospective que lui organisa le musée national d’art moderne en 2019 ont mis en lumière l’importance de sa trajectoire dans le XXe siècle qu’il a traversé. 


Victor Vasarely (1906-1997) 


VA-22 BARSON, 1966-1969
Acrylique sur panneau
Signé en bas à droite
Contresigné, daté et titré au dos
80 x 80 cm 

Résultat: 47 810 euros



Par-delà les frontières entre les disciplines et les pratiques artistiques, l’artiste, à l’image d’un Mondrian ou d’un Warhol est l’auteur d’une œuvre protéiforme. Témoignant du vif intérêt que l’artiste suscite auprès des collectionneurs tant français qu’étrangers, Va-22 Barson, une œuvre réalisée à l’acrylique entre 1966-1969 a été vendue par la maison PIASA en mai 2019.

Vente associée

Art Moderne et Contemporain

Paris jeudi 9 juil. 18:00 Voir les lots

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