Pureté et sobriété scandinaves sont les termes qui définissent le mieux l'oeuvre de Timo Sarpaneva. Il naît en 1926 en Finlande, dans une famille d'artistes lissiers et de forgerons. Cette culture familiale lui est une évidence ; très jeune, il se destine au métier d'artisan. Sa sensibilité pour la beauté des formes, pour le savoir-faire et l'inventivité le mène à étudier le design à l'Institute for Industrial Arts d'Helsinki. A peine diplômé, il est engagé comme designer par l'entreprise Iittala spécialisée, depuis la fin du 19e siècle, dans l'art de la verrerie.
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Timo Sarpaneva (1926-2006)
pour Iittala
Quatre vases en verre soufflé "Tear" - "Heart" - "Orchid" - "Sitting bird"
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Au sein de cette entreprise comme dans les autres compagnies qui l'emploieront par la suite, Timo Sarpaneva cherchera toujours à faire cohabiter le beau et l'utile. Ainsi, si ses vases sont des objets dignes d'admiration et de contemplation, ils peuvent aussi être utilisés au quotidien. Ses créations sont particulièrement destinées aux arts de la table et aux matériaux qui leur sont traditionnellement attachés : porcelaine, métal, bois, textile.
Cependant, plus que tout autre personne liée aux arts décoratifs et utilitaires, il éprouve une attirance particulière pour le travail du verre, sa transparence, sa matière et son poids, sa difficulté technique et physique, ses couleurs et son toucher. Il racontait volontiers l'anecdote selon laquelle, enfant, il avait voulu donner une nouvelle forme à un bloc de glace et avait pour cela patiemment attendu que la glace fonde et se transforme sous la chaleur de ses doigts.
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Timo Sarpaneva (1926-2006)
pour Iittala
Vase en verre soufflé "Egg"
Vendu 780 €
Selon lui tout doit être pensé, rationnel, mais aussi considéré dans sa totalité. Chaque création doit trouver sa place dans un ensemble plus large afin de créer un monde harmonieux. Fils spirituel du mouvement des Arts & Crafts, Timo Sarpaneva était guidé par la volonté de lier le design et l'industrialisation, l'artisanat d'art et une production plus large. Cependant, la technicité requise pour exécuter les pièces qu'il imaginait, le nombre d'heures passées sur chaque objet, et l'intervention nécessaire et incontournable du geste humain et non d'une machine a toujours freiné la commercialisation à grande échelle. Les pièces qu'il a signées sont aujourd'hui rares et recherchées, témoignages d'un style et d'une époque, souvenirs d'une utopie.

