Piasa présente une des plus importantes collections au monde dédiée à la créatrice japonaise Rei Kawakubo, icône de la mode, fondatrice du label Comme des Garçons. Plus de 500 lots rassemblés depuis dix ans par le collectionneur japonais Hiroaki Narita, à l’origine de la première maison de vente dédiée au design au Japon.
Iconoclaste, punk depuis ses débuts en 1969 avec sa marque Comme des Garçons, Rei Kawakubo reste cependant fidèle au principe du “Kachikan”, souvent traduit par “valeur”, mais qui définit plutôt une volonté de valoriser un objet ou un état d’esprit. La créatrice aime s’affranchir des normes et clame souvent que “Son énergie provient de son esprit rebelle et de sa soif de liberté”.
Elle se positionne dès 1975 lors de son premier show à la Tokyo Fashion Week dans une démarche radicale en imposant le noir en plein Flower-Power. Le mouvement antifashion est lancé bientôt suivi par d’autres fashion designers tels Yohji Yamamoto ou Helmut Lang. Vénérée depuis lors, celle qui affirme que “La mode n’est pas de l’art, il est inutile de les comparer, leurs destinations sont différentes” reste pourtant la seule créatrice a avoir été célébrée de son vivant (avec Yves Saint Laurent) par le MET de New-York en 2017 lors d’une exposition personnelle (Rei Kawakubo / Comme des garçons, Art of the In-Between).
Parmi les nombreux collectionneurs qui suivent Rei Kawakubo, l’ensemble de plus de 500 pièces réunies par le japonais Hiroaki Narita se distingue par sa démarche singulière. “Hiroaki Narita se positionne un peu comme un chercheur souligne Paul Viguier, responsable de la vente de collection, il a souhaité effectuer un travail d’archivage qui l’a conduit à acquérir des pièces de chacune des collections mythiques de Rei Kawakubo, Pirates (1981), Noir (1988), Metamorphosis (1994) ou encore Body Meets Dress, Dress Meets Body (1997).”
Parmi les highlights présentés pendant la semaine de la mode à Paris du 26 au 30 septembre, Metamorphosis, collection Flowering Clothes, automne-hiver, 1998 (2 000 / 3 000 €) ou Refresh the Spirit, printemps-été, 1990 (600 / 800 €).
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© Simon Narita
