Dans le cadre de la vacation d’Art moderne et contemporain organisée par la maison PIASA le jeudi 9 juillet 2020, une œuvre importante du peintre Marcel Gromaire sera proposée à la vente.
Formé aux académies libres de Montmartre, Marcel Gromaire a très tôt élaboré un style figuratif auquel il restera fidèle durant toute sa carrière : des formes réduites à l’essentiel, sculpturales et puissantes, une gamme chromatique souvent limitée à des couleurs terreuses, soulignées par un puissant cerne noir.
Dès les années 1920, Gromaire connaît le succès, notamment avec ses peintures qui renvoient aux épisodes douloureux de la Première Guerre mondiale pour laquelle il avait combattu. Gromaire bénéficie également du soutien de collectionneurs importants, comme celui du Docteur Maurice Girardin qui fera un legs à la Ville de Paris (Musée Municipal d’Art Moderne) d’une centaine de ses œuvres.
Datant des années de l’après-guerre, la série des toiles parisiennes de Gromaire témoignent d’une volonté de retour aux sources. En effet, l’artiste, après avoir passé quelques temps aux États-Unis (où il est nommé lauréat du Prix Carnegie en 1952), de retour à Paris, peindra de nombreux haut-lieux de la capitale, comme en témoigne « Paris, la Cité » (1956) représentant une vue de l’ile la Cité et plus particulièrement la Cathédrale Notre Dame de Paris, tandis qu’au loin émerge le Sacré Cœur. Son estimation est établie entre 30 000 et 50 000 euros. Le style de Gromaire épouse parfaitement la monumentalité de l’art gothique.
Marcel Gromaire (1892-1971)
Paris- la cité, 1956
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Contresignée, datée, titrée et annotée au dos: "HDB"
Provenance:
- Galerie Louis Carré, Paris
- Collection particulière, Paris
Sous son pinceau, la Cathédrale est restituée dans toute sa grandeur : l’artiste a privilégié une vue de sa façade, et l’on perçoit à l’arrière-plan les arcs boutants et les autres éléments de son architecture (flèches, transept, rosaces…). L’ensemble donne lieu à un puissant jeu graphique de lignes, de courbes et de contre-courbes, auxquels répondent les arcs des ponts qui ponctuent de leurs puissantes piles l’ensemble de la composition. La palette, à dominante brune, est égayée comme souvent dans les œuvres de cette époque par des dégradés de bleu et par quelques touches de vert.
