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Le bijou des années 1950-60

3 mai 2020

Les années de l’après-guerre sont marquées par une volonté manifeste de tourner la page, d’effacer les souvenirs douloureux et de se projeter avec confiance et optimisme vers l’avenir. Les femmes veulent s’évader, elles recherchent pour parer leurs tenues ce côté festif et insouciant qui leur fait tellement défaut depuis que le conflit mondial a envahi leur vie.

Le temps est à la fête, au luxe et à la joie de vivre. Les bijoux deviennent multicolores, un brin sujets à l’ostentation, dans une société où le goût pour l’apparence et la parure s’affiche librement et n’est tabou pour personne. On assiste à la reprise d’une vie mondaine intense avec des fameux bals donnés par un Carlos de Beistegui, un Arturo Lopez, un baron de Rédé où les tenues s’accompagnent de parures grandioses en volume et en couleurs. Côté français, c’est la période des trente glorieuses ; la French Riviera devient un haut lieu de la Jet-Set internationale et du glamour. L’attirance, la fascination entre Paris et New-York s’intensifie dans une atmosphère d’euphorie créatrice partagée. Ce sont les années Kennedy, les années du rêve américain, des stars de Hollywood où Audrey Hepburn devient l’ambassadrice de Tiffany et l’égérie de Givenchy et Mona Bismarck s’habille en Balenciaga. 

CARTIER, Paris Broche "Dahlias"CARTIER, Paris. Années 1960
Broche "Dahlias"

Résultat: 9100 €

Après les privations de la guerre, les matières précieuses sont de nouveau disponibles. On aime l’or, jaune de préférence puisque plus éclatant, mais aussi le platine qu’on associe aux diamants, aux pierres de couleurs, à la turquoise, au corail, aux perles de culture qui font leur retour en force. Pendant cette période, éprise de liberté, les bijoux sont transformables, les motifs se détachent pour être portés plus aisément aux différentes heures du jour, à la manière d’un tailleur Chanel ; en matinée, après-midi, cocktail ou soirée. La mode est aussi bien aux grandes chutes de carats, grâce à une spectaculaire croissance économique mondiale, qu’aux bijoux fantaisie associés à la mode, au monde du spectacle, aux fêtes, aux bals. En Amérique les femmes n’hésitent même plus à mélanger le vrai et le faux.

VAN CLEEF & ARPELS. Années 1960 Clip "Fleur"VAN CLEEF & ARPELS. Années 1960
Clip "Fleur"

Résultat: 79300 €

Les regards sont désormais croisés au-dessus de l’Atlantique. D’Amérique vient le goût pour le dynamisme des formes et pour les motifs figuratifs. Prenant le contre-pied de la période précédente, le bijou refuse d’être confiné, il tend à s’évader des cadres contraignants de l’Art Déco et il est peu sensible à la symétrie. Les sujets deviennent naturalistes, la faune et la flore aux thèmes aimables sont à l’honneur. Sous forme d’allégorie, les oiseaux sur la branche, de préférence exotiques, au plumage chatoyant ou aux envolées lyriques, les papillons, les bouquets fleuris, les animaux réels ou empruntés au bestiaire fantastique, les danseuses aériennes, seront les symboles des libertés retrouvées. 

VAN CLEEF & ARPELS. Années 1960. Clip "Panthère"VAN CLEEF & ARPELS. Années 1960.
Clip "Panthère"

Résultat: 42900 €

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