La sélection de pièces italiennes et brésiliennes que le département Design de PIASA présente à la Patinoire Royal de Bruxelles le mercredi 18 décembre 2019 constitue une occasion unique d’attirer l’attention des collectionneurs sur le talent de designers parmi les plus emblématiques de l’Histoire du XXe siècle. Jorge Zalszupin en fait plus que jamais partie.
Pour échapper aux morsures de la Bête immonde, Jorge Zalszupin fuit sa Pologne natale et gagne la Roumanie. C’est dans ce pays qu’il obtiendra à la fin du Second conflit mondial son diplôme d’architecte. Après un court passage en France, il embarque pour Rio de Janeiro en 1949.
Âpres des débuts difficiles, Jorge Zalszupin trouve un emploi dans l’atelier de Luciano Korngold à São Paulo et travaille comme assistant architecte. Quelques années plus tard, en 1951, il ouvre son propre cabinet.
Jorge Zalszupin (né en 1922) Guanabara
Estimation : 15000 / 20000 €
Comme la plupart des architectes de son temps, qui pour la plupart étaient d’ailleurs des réfugiés européens, il travaille non seulement sur les plans de nombreuses maisons privées, mais il conçoit également la décoration intérieure et le mobilier.
Les premières pièces qu’il conçoit sont présentées dans un petit atelier avant d’être exposer dans un showroom dans le centre de Sao Paulo. Le designer collabore étroitement avec Oscar Niemeyer et crée des pièces pour les nombreux projets de Brasilia, la nouvelle capitale.
A partir du milieu des années 1960, ses meubles sont vendus sous licence aux États-Unis et en Europe. C’est d’ailleurs de cette époque que date le Sofa Présidencial proposé à la vente par PIASA. Estimé entre 20 000 et 30 000 euros, il témoigne du mélange d’influences européennes et brésiliennes.
Jorge Zalszupin (né en 1922) Sofa Présidencial
Estimation : 20000 / 30000 €
Les lignes sensuelles mais géométriques, les formes résolument organiques et l’alliage du bois précieux et du cuirs fins : à l’image de l’ensemble de son œuvre, cette pièce est un exemple magistral du travail du designer entre détails classiques et élégance fonctionnelle.
Dès le début des années 1980, dans un contexte politique brésilien troublé, Jorge Zalszupin retourne en France et s’installe à Paris, où il commence à peindre. Toujours en vie, il est l’un des dernières icones de la modernité brésilienne.
