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L'influence du jazz dans l'œuvre de Basquiat

21 mai 2022

PIASA organise le mercredi 1er juin 2022 une vente d’art moderne et contemporain.

Composée de 42 lots, cette vacation dresse un remarquable panorama de la création artistique du 20ème et 21ème siècle à travers une sélection de pièces particulièrement rares sur le marché. La sélection, très internationale, rassemble notamment des œuvres d’artistes majeurs tels que Wifredo Lam, Jean Dubuffet, Hervé Télémaque, Danh Võ et Jean-Michel Basquiat.


Jean-Michel Basquiat
Sans Titre (Louis Armstrong), 1985
Estimation : 70 000 / 90 000 €


"Je ne sais pas comment décrire mon travail. C’est comme demander à Miles Davis : comment sonne votre trompette ? » rétorque t-il aux journalistes. Du jazz à la scène underground new-yorkaise, la musique inspire énormément Jean-Michel Basquiat (1960-1988), comme on peut le remarquer dans son œuvre “Horn Players” (1983) ou encore “Trumpet” (1984). Parmi les musiciens de Jazz, Basquiat admire ces révolutionnaires du genre tels que Charlie Parker, Dizzy Gillepsie et notamment Louis Armstrong, comme cité sur notre dessin.

Il dresse ici un portrait aussi bien figuratif que linguistique. La vitalité, l’immédiateté et le rythme de ses œuvres rendent un vibrant hommage à ces explorateurs du jazz et particulièrement au be-bop, style de prédilection de Basquiat.

Les liens métaphoriques entre le jazz et d'autres disciplines artistiques peuvent être banals ou ténus, mais dans le cas de Basquiat, ils sont palpables. Tel un soliste magistral, il a compris le pouvoir de la composition - où remplir un espace d'énergie et où laisser le spectateur reprendre sous souffle ou réfléchir.

Il a également intériorisé les principes du thème et de la variation ; pensez à ses motifs récurrents et à ses mots répétés, avec leurs biffures et leurs imperfections réfléchies, comme des retouches et des embellissements d'une mélodie ou d'une phrase. Comme les notes ciselées d'un musicien au milieu d'un refrain, les images et les mots pointus de Basquiat créent du sens grâce au contexte.

Peu avant sa disparition, en 1988, Basquiat possédait des milliers de disques, dont une majorité de jazz, et la musique était une présence constante dans son studio. Il travaillait mieux entouré de stimulis - la télévision, le tourne-disque, de nombreux livres ouverts. Michael Holman, ami et collaborateur musical de Basquiat, déclare "S'il ne peignait pas, il ne faisait pas grand-chose d'autre que manger, dormir et sortir. Il passait donc beaucoup de temps à écouter du jazz tout en travaillant. La musique s’accordait à sa main, à son tempérament lorsqu'il attaquait ses toiles. "

— Evan Haga, JazzTimes Magazine, 2 juillet 2019, n.p




Vente associée

Art Moderne et Contemporain

Paris mercredi 1 juin 18:00 Voir les lots

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