La Maison PIASA a le privilège d’organiser le 4 décembre 2020, la vente de la collection de mobilier et d’objets d’art de la propriété d’Aïda Aznavour et Georges Garvarentz. Cette vente (246 lots) porte un regard inédit sur une histoire familiale à travers des témoignages significatifs de la carrière de Charles Aznavour, à l’image de son piano Steinway, ou bien encore de ses collaborations avec son beau-frère Georges Garvarentz, comme en témoignent les partitions et manuscrits musicaux mis en vente.
Chanteur, compositeur et acteur mondialement connu, Charles Aznavour a côtoyé au cours de sa très longue carrière les plus grands artistes du XXe siècle. Ces rencontres ont contribué à sa formation culturelle et artistique.
“ Chanteur de variété le plus important du XXe siècle ” selon le Times, et également grand amateur d’art, on imagine la place particulière occupée par ce piano dans sa propriété de Montfort l’Amaury, comme en témoigne la photo de Roger Kasparian.
STEINWAY & SONS
Piano à queue modèle B, longueur : 211 cm
Estimation : 50000 / 80000 €
Dans un article du 3 février 1962 paru dans Paris Match, Charles Aznavour évoque ce piano: “ ...pour lui son luxe c’est le Steinway de ses débuts ”. À la fois instrument de travail et objet d’art, ce piano a accompagné Charles Aznavour au cours de son processus créatif.
L’histoire de Steinway débute en 1797 avec Heinrich Engelhard Steinweg à Wolfshagen dans le Harz. D’abord luthier, Steinweg fabrique son premier piano en 1835 puis, après la révolution de 1848, les affaires devenant plus difficiles, il prend la décision de traverser l’Atlantique avec ses fils. La famille américanise alors son nom en Steinway et crée la firme Steinway & Sons à Manhattan en 1853. Une usine s’ouvre en Europe à Hambourg dès 1880. Les accords exceptionnels rendus possibles par l’invention du cadre en fonte d’une seule pièce et la nouveauté du croisement des cordes assurent la popularité de la firme auprès des artistes et amateurs du monde entier.
Dès 1857, Steinway ouvre un département Art case qui permet de confier la décoration de pianos à des artistes de renom qui s’inspirent des décors de pianos anciens. Ces réalisations deviennent le symbole d’une société mondaine aussi bien en Europe qu’aux États-Unis et sont présentées lors d’expositions internationales.
Le piano ici présenté reprend cette tradition par son exceptionnelle décoration, reçue en copie du clavecin de Ioannes Rückers (1578-1642), aujourd’hui conservé à Versailles. Un piano Steinway & Sons au décor semblable se trouve à la Cathédrale américaine de Paris. Il porte le nom du compositeur américain Cole Porter qui vécut à Paris entre 1917 et 1920.

