Dans le cadre de sa vacation online « Art + Design II », la maison PIASA propose à la vente un canapé signé par l’une des figures de proue du design italien, Carlo Hauner.
Né à Brescia en Lombardie en 1927, Carlo Hauner suit une formation d’art et de design à Milan avant de gagner le Brésil après la Seconde Guerre mondiale.
S’il entame sa carrière en tant que peintre, c’est dans la fabrication de meubles qu’il atteindra l’excellence. Quelques mois après son installation à São Paulo, le designer s’associe à son frère Ernesto Hauner. Au début des années 1950, les deux frères se portent acquéreurs de l’usine de Pietro et Lina Bo Bardi. C’est alors que la compagnie Moveis Artesanal voit alors le jour. Elle réalise des pièces sur mesure notamment commandées par des architectes tels que Gregori Warchavchik et Lina Bo Bardi. Au cours de l’année 1952, Carlo Hauner fait la rencontre du créateur autrichien installé depuis 1938 en Argentine, Martin Eisler.
Elle sera déterminante. Le beau-frère de ce dernier, Ernesto Wolf, un homme d’affaire fortuné, soutient financièrement la création de la galerie Artesanal. Inaugurée en 1953, elle devient la société Forma.
L’aventure Forma constitue un jalon très important de l’émergence d’un design brésilien et de son émancipation progressive de la tutelle esthétique du vieux continent. Fruits de leur collaboration, les meubles édités par Forma sont véritablement ancrés dans leur époque, celle du design industriel. Ils se singularisent par une utilisation du métal tubulaire permettant le déploiement de formes fuselées et effilées.
Carlo Hauner (1927-1997)
& Martin Eisler (1913-1977)
Costela
Canapé
Bois, métal laqué et textile
Date de création : années 1950
H 73 × L 161 × P 91 cm
Estimation : 10 000 - 15 000 euros
Le canapé « Costela » proposé à la vente par la maison PIASA a été réalisé en bois, métal laqué et textile. Daté des années 1950, il est estimé entre 10 000 et 15 000 euros. Pour Carlo Hauner, l’épisode brésilien n’aura duré qu’une dizaine d’années. A la fin des années 1950, il retourne en Italie. Symbole de l’hybridité de la trajectoire du designer, la société Forma di Brescia qu’il fonde fournit des bureaux, des chaises et des tables à l’ambassade du Brésil à Rome puis à celle du Vatican.
