À l'occasion de la prochain vente Online Only de Bijoux et Montres, débutant ce jeudi 12 Novembre, la maison PIASA a le privilège de mettre en vente un modèle exceptionnel de l’iconique pendule Atmos, inventée en 1928 par la maison Jaeger Lecoultre.
Pour le 80ème anniversaire du modèle en 2008, le designer australien Marc Newson a réinterprété le classique de la maison, faisant de cet objet de haute précision un objet de collection design. S’inspirant des lignes épurées du modèle historique, le créateur casse les lignes et propose une pendule en cristal de Baccarat sans précédent: l’Atmos 561, produite à 888 exemplaires. Chaque pièce est signée, numérotée, emballée dans un écrin sur mesure et constitue un véritable exploit technique.
JAEGER-LECOULTRE
ATMOS 561 Edition Marc Newson
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Le principe du mécanisme de cette pendule de haute précision horlogère mis au point par la maison Jaeger Lecoultre est unique : dans une capsule hermétiquement close se trouve un mélange gazeux qui se dilate quand la température monte, et se contracte lorsqu'elle baisse. Il suffit d'une fluctuation de température d'un seul degré dans un climat tempéré compris entre 15 et 30 degrés Celsius pour assurer à la pendule une autonomie de marche d'environ 2 jours. La particularité de l’Atmos et ainsi de ne montrer qu’un seul jour de décalage après 3.822 années de fonctionnement.
Marc Newson est un des designers les plus connus de sa génération. Il a travaillé sur de nombreux projets mêlant toujours technicité et pureté des formes, et est particulièrement connu du grand public pour ses nombreuses collaborations, notamment pour Apple, et pour ses meubles et objets aux formes immédiatement reconnaissables établissant des prix records en ventes aux enchères. Naturellement, le mécanisme de la pendule Atmos a toujours fasciné le designer australien, qui a souhaité ici le mettre en valeur tout en légèreté, simplicité et transparence.
Marc Newson inspectant un prototype de l’Atmos 561 et 566.
(DROITS RÉSERVÉS)
Après des mois de recherches, le designer a étudié de nombreux mécanismes d’Atmos antérieures afin d’accéder à ce résultat. Il en a modifié la plupart des éléments visibles dont : les aiguilles, le cadran, l'incrémentation, le cabinet, le ressort contrepoids, le socle, la structure générale et la structure du mouvement. Tout le dessin est simplifié grâce à ses recherches mais aussi au véritable exploit technique mis au point par les équipes de Jaeger Lecoultre et de la cristallerie Baccarat. En effet, le boîtier en cristal Baccarat soufflé avec une forme de cube arrondie a été extrêmement difficile à réaliser : “Quand on souffle du cristal dans un moule de forme carrée, on obtient une épaisseur gênante dans les coins. J’avais toujours escompté un certain degré de réfraction de ce genre mais je ne voulais pas qu’il y en ait trop : tout devait rester parfaitement discernable. Nous avons procédé à de nombreux essais et il y a eu beaucoup d’erreurs, beaucoup de pièces ont été soufflés - et recyclées chaque fois - pour parvenir à la perfection.”
Marc Newson et l’équipe de Jaeger Lecoultre inspectant un prototype de l’Atmos 561.(DROITS RÉSERVÉS)
Issu d’une collaboration sans précédent, le mouvement de l’Atmos 561 a l’air capturé dans une capsule, comme hors du temps et dans les airs. Ce classique de la maison Jaeger Lecoultre devient à nouveau et après 80 ans d’existence, objet de toutes les convoitises.
Croquis de Marc Newson pour les modèles d’Atmos 561 et 566.
(DROITS RÉSERVÉS)
“J’étais enchanté qu’on me demande d’élaborer le design d’une Atmos car c’est une pièce d’horlogerie que j’aime depuis que mon regard en a croisé une durant mon adolescence. Une Atmos est pour moi un objet aussi complexe que magique, qui marche grâce à un mouvement perpétuel nécessitant un environnement constant pour fonctionner. C’est comme si c’était une chose vivante, vous avez la sensation que l’objet sent votre présence, ce que je trouve étonnement réconfortant.” 1
1Citation de Marc Newson
Bibliographie :
Alison Castle, Marc Newson : Works, Taschen, 2012, pages 358 à 364.
