PIASA présentera le mercredi 11 mai 2022 une vente exceptionnelle dédiée à l'Afrique et aux scènes lui étant liées.
Alors que l’Institut du Monde Arabe dédie une exposition à la scène algérienne avec Algérie Mon Amour, la maison PIASA est heureuse de proposer un focus sur la scène artistique de ce pays si important pour l’histoire française, avec la présentation d’artistes majeurs algériens tels que Baya Mahieddine, Abdallah Benanteur, M’hammed Issiakhem, Mohamed Aksouh, ainsi que des artistes plus contemporains comme Hellal Zoubir.
Abdallah Benanteur, M’hammed Issiakhem et Mohamed Aksouh font partie de la « génération 30 ». Après avoir étudié aux Beaux-Arts d’Alger ou d’Oran, ils arrivent à Paris au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tous trois mènent des recherches plastiques autour de l’abstraction et s’intègrent à la scène artistique parisienne, dominée par les jeunes américains Sam Francis, Joan Mitchell, Ellsworth Kelly...
M'hamed Issiakhem
La fillette, vers 1982
Estimation : 8 000 / 10 000 €
Sous l’influence de l’art moderne international, chacun d’eux développe un langage plastique singulier empreint de références à leurs origines algériennes et leur appartenance à la culture arabo-berbère. En témoignent les toiles d’Akshouh qui, installé en France en 1965, puise son inspiration dans les paysages de son enfance ou dans ses voyages au pays natal. La toile que nous présentons, datée de 2017, suggère notamment les sublimes paysages du désert du Hoggar.
Mohamed Aksouh
Sans titre, 2007
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Largement reconnue à travers le monde, l’artiste Fatma Mahieddine dite Baya est une des rares femmes de sa génération à se distinguer pour sa peinture en Algérie. Révélée très jeune par le galeriste Aimé Maeght, elle expose à Paris dès 1947 des mises en scène de danseuses et autres figures féminines magnifiées, dont les robes se mêlent aux décors d’oiseaux multicolores, poissons et papillons qui forment les motifs récurrents de son œuvre. La douceur des formes et leur entremêlement, l’exubérance des couleurs, les effets de répétition donnent à son travail la prégnance et l’onirisme du merveilleux.
Fatma "Baya" Mahieddine
Sans titre, 1990
Estimation : 12 000 / 15 000 €
Hommage à la chanteuse Cheikha Rimitti, considérée comme la mère spirituelle du raï moderne, le tableau de Hellal Zoubir fait écho aux libertés bafouées pendant la décennie noire des années 1990s. Sans trahir son engagement pour les libertés individuelles, Zoubir s’investit tout au long de sa carrière d’enseignant en faveur du développement artistique en Algérie, notamment à travers la mise en place d'un projet de réforme de l’enseignement artistique.
Hellal Zoubir
Cabaret Remiti, 1991
Estimation : 8 000 / 12 000 €



