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Wifredo Lam : Desnudo en el Balcon

20 mai 2022

PIASA organise le mercredi 1er juin 2022 une vente d’art moderne et contemporain.

Composée de 42 lots, cette vacation dresse un remarquable panorama de la création artistique du 20ème et 21ème siècle à travers une sélection de pièces particulièrement rares sur le marché. La sélection, très internationale, rassemble des œuvres d’artistes majeurs. Au côté d’artistes iconiques, tels que Picasso, Jean-Michel Basquiat, Ai Weiwei… on trouve quelques grandes figures défendues de longue date par PIASA : le sculpteur grec Takis et les artistes de la scène sud-américaine tels que Wifredo Lam.


Wifredo Lam
Desnudo en el Balcon, circa 1938
Estimation : 140 000 / 180 000 €


Wifredo Lam (1902-1982) passe son enfance et sa jeunesse à Cuba, où il étudie à l’école des Beaux-Arts de la Havane. Fils d’un commerçant chinois immigré dans l’île au XIXe siècle et d’une métisse aux ancêtres venus d’Espagne et d’Afrique, il saura assumer et explorer ces origines riches et complexes. En 1923, Lam embarque pour l’Espagne, où il découvre Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Matisse, les expressionnistes allemands, héritage européen qui lui permet de « se retrouver dans tout ce qui a perdu ses ancêtres » (Alain Jouffroy) et l'amène à élaborer un langage aux formes très stylisées.

Particulièrement sensible à la nature qu'il côtoie, entouré comme il aime à l’appeler de sa “petite jungle”, il se met au dessin et réalise alors paysages et portraits. En 1923, il expose au salon des Beaux-Arts de la Havane. L’exposition est un succès et lui permet de remporter une bourse pour étudier en Europe.

Arrivé à Madrid et déçu de l’enseignement protocolaire de l’Academia de Bellas Artes San Fernando, il se tourne alors vers le Prado où il retrouve les grands maîtres comme El Greco, Vélasquez ou encore Dürer…

En 1929, il découvre lors d’une exposition au Jardin Botanico de Madrid, l'œuvre de Pablo Picasso, qui le frappe particulièrement. Ils se rencontrent lors de l’arrivée de Lam à Paris, c’est le début d’une amitié entre les deux hommes et surtout pour Lam, une entrée dans le cercle des avant gardes : Georges Braque, Henri Matisse, Joan Miro. Pierre Loeb organise sa première exposition personnelle en France en 1939. 

À la déclaration de guerre, Lam se rapproche d’André Breton et des surréalistes qu’il rejoint à Marseille et avec lesquels il embarque pour les Etats-Unis en 1941. Il fait escale en Martinique où il retrouve André Masson et Aimé Césaire qui fondent la revue politique et culturelles Tropiques, puis il s’installe à Cuba pour dix ans, aux côtés de Pierre Loeb, Pierre Mabille et Benjamin Perret. Se rendant à New York régulièrement, Lam y connait un vif succès : il est exposé régulièrement à la Pierre Matisse Gallery, ce qui conduira à l’acquisition par le Museum of Modern Art d’un de ses chefs d’œuvre, La Jungle (1942-1943).

Sa peinture est nourrie par les rêves et les visions de l’enfance, par les expériences personnelles ultérieures, par le paysage caribéen ; Il met l’accent surtout sur les mythologies, l’iconographie, les croyances, l’héritage religieux et culturel d’origine africain. Toutes ces sources ont orienté ses œuvres, baignant à la fois dans le cubisme et le surréalisme.





Vente associée

Art Moderne et Contemporain

Paris mercredi 1 juin 18:00 Voir les lots

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