Lors de la prochaine vente d'Art Moderne et Contemporain du 6 juin figure un ensemble d'œuvres du sculpteur grec Takis (1925-2019).
Utilisant des techniques artistiques liées au magnétisme, Takis commence à créer ses premiers signaux dès 1955. Il compare les signaux, composés d'objets trouvés et du fer, à des fleurs.
"Takis voit dans les fleurs les signaux du pollen en direction des abeilles tout comme les poteaux indicateurs avertissent des carrefours et des virages. ... Les signaux des années soixante-dix ne ressemblent plus à de fragiles roseaux ébouriffés. Élégamment disproportionnés, en apparence équilibrés, les signaux posés en file indienne sur une plaine appellent les soldats de plâtre d'il y a plus de vingt ans. Dans un groupe de trois tiges, deux sont coif- fées de pièces électroniques trouvées au hasard, la troisième porte un « bla- son » d'acier travaillé à la main, une flèche blanche sur champ noir. Une autre triade, dont les tiges de taille exceptionnelle s'enchâssent « jusqu'au cou » dans de lourds manchons cannelés, porte des pièces, l'une d'alumi- nium, l'autre d'acier et un minuscule disque de bronze fait à la main et percé d'un œil."
Héléna et Nicolas Calas, "Takis monographies", Editions Galilée, Paris, 1984
