La maison PIASA organise le 23 septembre une vente d’art contemporain composée d’oeuvres provenant d’une collection privée française. Cette première vente d’art contemporain de la rentrée dresse le portrait d’un collectionneur curieux de la multiplicité des expressions artistiques du demi-siècle écoulé.
« La radicalité vient du contexte et pas nécessairement de la forme, écrit S. Parrino. Les formes sont radicales dans la mémoire, en perpétuant ce qui fut radical autrefois par l’extension de leur histoire. L’avant-garde laisse un sillage et, mue par une force maniériste, elle poursuit son avance. Même dans la fuite, nous regardons par-dessus notre épaule et approchons l’art par intuition plutôt que par stratégie. Vu sous cet angle, l’art est plus culte que culture. »
« Des (…) toiles froissées sur leur châssis : vastes monochromes, dont une partie de la surface, plus ou moins grande selon les occurrences, a été désagrafée pour être froissée puis réagrafée dans sa nouvelle position, que signalent de nombreux plis ».
Cette technique stigmatise un principe d’action qu’on retrouve dans l’ensemble de son œuvre: l’accident, et le rejet systématique de la conformité, voire de la complaisance de la peinture. Cette volonté de métamorphoser toute discipline picturale par un geste radical conduit l’œuvre de Steven Parrino à la frontière entre la peinture et la sculpture, ou plutôt, comme le dit Olivier Mosset, à quelque chose qui n’est « ni de la peinture ni de la sculpture ».
Steven Parrino (1958-2005)
Vampirella, 1997
Estimation : 10 000 / 15 000 €
Michel Gauthier, critique d’Art
