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Roberto Matta : Le mystère des Andes

9 mars 2020

Dans le cadre de sa vacation dédiée aux bijoux et aux bijoux d’artistes, la maison PIASA a le plaisir de proposer à la vente une pièce réalisée au début des années 1990 par le peintre chilien Roberto Matta

C’est aux pieds de la cordillère des Andes, à Santiago du Chili, que Roberto Matta voit le jour le 11 novembre 1911. Il y entame des études d’architecture avant de les abandonner et de s’installe en France en 1933. Il profite de sa présence en Europe pour multiplier les rencontres : l’architecte Le Corbusier à Paris, le célèbre designer Alvar Aalto en Finlande, l’écrivain Federico Garcia Lorca en Espagne et le sculpteur Henry Moore à Londres. 

Sur les conseils de Salvador Dali, il se rend chez André Breton. Intégré à la revue surréaliste Minotaure, l’artiste écrit des textes consacrés à l’architecture et s’oppose ouvertement au rationalisme prôné par Le Corbusier. 

A cette époque, la peinture de Matta est le théâtre d’expérimentations en tous genres qui ne sont pas sans rappeler les procédés d’écriture automatique alors très en vogue. 

Roberto MATTA (1911-2002) "Totem, Séville"

Roberto MATTA (1911-2002)
"Totem, Séville"

Estimation : 4000 / 6000 €

Face aux bruits de bottes allemandes, Roberto Matta décide de traverser l’Atlantique. Il s’établit à New-York. Six mois après son arrivée, l’artiste expose le fruit de son travail à la galerie Julien Levy, haut lieu de la diaspora surréaliste européenne. 

Passionné par la science, Matta s’intéresse à la physique relativiste. A cette époque, ses œuvres en sont influencées puisque les pigments phosphorescents qu’il emploi permet de faire varier les rendus chromatiques selon la longueur d’onde de l’éclairage. 

En plus de donner des cours à la New School of Social Research, il reçoit de nombreux artistes dans son atelier dont Jackson Pollock. En septembre 1947, son travail fait l’objet d’une première exposition monographie à Paris. 

Exclu du groupe des Surréalistes par Breton, il rentre dans son pays natal. Après le coup d'État du général Pinochet, il quittera définitivement son pays natal et s’installera en Italie. 

Parallèlement à sa production picturale, Roberto Matta a réalisé un certain nombre de bijoux comme celui proposé à la vente le jeudi 12 mars 2020. Ce grand pendentif – comme une partie importante de son œuvre – est influencé par les cultures et les traditions anciennes, ici aztèque. Avec beaucoup de fantaisie, le bestiaire mythologique se déploie au milieu de symboles pour conférer à cette pièce tout son mystère. Réalisé au début des années 1990, « Totem, Séville » est estimé entre 4 000 et 6 000 euros. 

Vente associée

Bijoux d'Artistes

Paris jeudi 12 mars 14:00 Voir les lots

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