Piasa présente en septembre, après la trêve estivale, une sélection d’objets et mobiliers réalisés par quelques-uns des créateurs les plus importants du XXIe siècle. La vente d’une table basse en bronze de Diego Giacometti sera l’un des temps forts de la vacation.
Le catalogue de la première vente de la rentrée de septembre - dédiée au design français - s’ouvre sur un ensemble d’un peu moins d’une cinquantaine de céramiques réalisées par Jacques et Dani Ruelland. Issues d’une collection particulière, elles ont été majoritairement créées entre 1955 et 1960. Le couple de créateurs, pionnier avec Georges Jouve ou Pierre Szekely de ce que Pierre Staudenmeyer, auteur de “La Céramique française des années 50” (Norma éditions, 2004), appelle “le Zen occidental”. Il est aussi l’inventeur en 1955, d’une technique associant la terre à l’oxyde de manganèse. Leurs objets se caractérisent par des formes épurés couvertes d’un émail brillant (Lampe, céramique émaillée et textile, vers 1960, 8 000 / 12 000 €) et sont conçus pour fonctionner en groupe (Ensemble composé de huit soliflores, deux vases et une coupe, céramique émaillée, 20 000 / 30 000 €).

La vacation se concentre ensuite sur le mobilier des créateurs de l’entre deux guerre, ébénistes légendaires (Jacques-Émile Ruhlmann, paire de bergères dites 'Oreille cassée' Palissandre, textile et bronze doré, 60 000 / 90 000 €), décorateur minimaliste (Jean-Michel Frank, bureau-console, fer noirci, cuir et laiton. Édition Comte, Argentine. 25 000 / 35 0000 €) ou architectes radicaux (Le Corbusier, Charlotte Perriand & Pierre Jeanneret. Table modèle 'B 307'. Acier chromé et verre. Édition Thonet. 8 000 / 12 000 €).
Parmi eux un artiste, inclassable, longtemps resté dans l’ombre de son frère Alberto, Diego Giacometti. Ses tables en bronze, réalisées à partir des années 50 jusqu’à sa disparition en 1985 connaissent depuis une dizaine d'années une véritable embellie sur le marché de l’art. La table basse dite 'aux crapauds et à la souris' proposée ici, acquise en 1981 auprès de l’artiste, provient de la collection du précédent propriétaire, l’éditeur de textile Manuel Canovas. Elle est estimée entre 300 et 400 000 €.

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