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Nomination d'Olivia Anani et Charlotte Lidon, co-directrices du département Afrique + Art Moderne et Contemporain

2 février 2021

La maison PIASA est heureuse d’annoncer l’arrivée, dès ce mois de janvier, de Olivia Anani et Charlotte Lidon, aux postes de co-directrices du département Afrique + Art Moderne et ContemporainLes compétences très complémentaires de ces deux expertes du secteur vont ainsi permettre de redéfinir la vision curatoriale du département, tout en l’alignant sur le marché de l’art contemporain international.

Le département d’art contemporain africain à PIASA a établi depuis cinq ans, des bases solides et permis l’introduction et la consolidation sur le marché de nombreux artistes. Notre ambition pour les années à venir sera de définir plus avant les choix esthétiques du département et mettre en résonance le second marché avec l’histoire de l’art du continent telle qu’elle s’écrit aujourd’hui, dans toute sa richesse et sa complexité, sur les scènes du continent et à l’international. Il est important, dans un contexte de mutations rapides, que le marché joue sa part dans la formation d’un écosystème qui comprend artistes, galeries, institutions et bien sûr collectionneurs de tous horizons, qui sont un maillon essentiel de cette chaîne et au service desquels nous mettons notre expérience et notre expertise. Dans cet esprit, nous avons souhaité marquer ce nouveau départ par une commande au jeune photographe congolais Alain Polo (né en 1985, Kinshasa, RDC) dont le travail aborde avec une infinie poésie des thèmes tels que la complexité du regard et de la multiplicité des points de vue.



« Cette double nomination vient conforter le rôle de leader et renforcer l’implication de la maison PIASA sur le marché de l’art contemporain africain. PIASA fut, rappelons-le, l’une des premières maisons de vente à mettre en avant cette spécialité dans son programme de ventes » souligne Frédéric Chambre.


Charlotte Lidon

Après un cursus universitaire en histoire de l’art puis à l’École du Louvre Charlotte Lidon s’intéresse aux scènes artistiques non occidentales et débute sa carrière professionnelle au Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie de la Porte Dorée puis à l’Institut du monde arabe avant de se spécialiser dans le marché de l’art, en galerie d’abord, puis au sein de la maison de vente aux enchères internationale Sotheby’s qu’elle intègre en 2011 dans le département des Arts classique d’Afrique et d’Océanie.

Soucieuse de défendre l’art moderne et contemporain du continent africain et de sa diaspora, elle participe activement à la création du département Modern & Contemporary African Art dès 2016. Elle contribue ensuite au développement du département et participe activement aux ventes qui se tiennent dans les locaux de Sotheby’s Londres où de nombreux records d’enchères sont obtenus pour des artistes comme El Anatsui, Ben Enwonwu, Irma Stern, Yinka Shonibare, Chéri Samba ou encore Nicholas Hlobo.

À Paris, elle organise au sein de la maison de vente divers événements tels que des tables rondes, des rencontres avec des artistes et des acteurs culturels du continent ou encore des visites d’expositions afin de renforcer l’intérêt des collectionneurs pour cette spécialité et leur fournir les clés nécessaires pour comprendre toute la richesse de cette scène artistique.

« Le marché de l’art contemporain africain est en plein développement depuis plusieurs années déjà mais reste encore sous représenté à bien des égards. Notre vision commune tend à renforcer la présence des artistes du continent et des diasporas sur le marché global mais aussi à inscrire leurs travaux dans une histoire de l’art propre à l’Afrique. »

Plus récemment, elle s’est intéressée aux corrélations existantes entre art traditionnel et art contemporain africain dans une étude parue dans la revue d’art contemporain "Facettes". Elle réalise aussi régulièrement des commissariats d’expositions autour de la scène contemporaine africaine.


Olivia Anani

Après une enfance passée entre la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Burkina Faso suivie d’études en langues et civilisations asiatiques à Beijing, puis d’histoire et marché de l’art moderne et contemporain à Paris, Olivia Anani acquiert une expérience du marché de l’art couvrant trois continents et des maisons de vente aux enchères prestigieuses: Christie’s, Sotheby’s, Phillips et aujourd’hui, PIASA.

En tant que critique d’art et commissaire d’exposition, elle s’intéresse aux scènes artistiques non occidentales, et s’implique dans des projets liés au continent africain pour les Biennales de Taipei, Dakar, et Kampala, le centre d’art Zajia Lab à Beijing, l’INHA (Institut national d’histoire de l’art), le Centre Pompidou, la Fondation Gulbenkian et le Columbia University Center – Reid Hall à Paris.

À Christie’s, elle travaille pendant cinq ans aux côtés de trois directeurs internationaux à la vente d’œuvres et collections exceptionnelles, dont: Francis Bacon (Three Studies for a Portrait of George Dyer, 1963), Alberto Giacometti (Grande Femme II, œuvre d’art la plus importante adjugée en France en 2017), la collection Beyond Boundaries, avec des œuvres de Wassily Kandinsky, Marcel Duchamp, Dan Flavin, Yves Klein et Man Ray; le Parc des Princes, 1952, de Nicolas de Staël, ainsi que des œuvres de Cy Twombly, Mark Rothko, Jean-Michel Basquiat, Bodys Isek Kingelez, Barthélémy Toguo, Seydou Keita. Pendant cette période, elle participe également à la coordination de prêts et d’acquisitions pour des institutions telles que le Musée du Louvre et le Louvre Abu Dhabi et s’implique dans l’organisation d’une collaboration entre Christie’s et la foire 1-54.

« La vision que Charlotte et moi partageons pour ce département va au-delà d’une consolidation du second marché pour les artistes du continent et de ses diasporas, mais prend en compte la pleine mesure de l’impact du marché sur l’histoire de l’art, passée, présente et à venir. En tant que personne née et élevée sur le continent, j’espère compléter ce regard par une perspective africaine mais ouverte sur le reste du monde, respectueuse mais résolument optimiste quant au potentiel du continent comme écosystème culturel à part entière. »

Membre du conseil d’administration des Amis du Palais de Tokyo, association qu’elle soutient depuis 2013, et membre du jury pour le Prix des Amis du Palais de Tokyo en 2018, elle continue de soutenir les scènes africaines en France et à l’étranger et des publications engagées telles que Afrikadaa et Something we Africans got.


Rendez-vous le 19 mai pour la première vente Afrique + Art Moderne et Contemporain portée par ces nouveaux regards !

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