La maison PIASA organise le 23 septembre une vente d’art contemporain composée d’oeuvres provenant d’une collection privée française. Cette vacation de 154 lots témoigne de l'intérêt certain du collectionneur A.M. pour le médium photographique.
J.D. ‘Okhai Ojeikere naît en 1930 dans le village d’Ovbiomu, dans le sud-ouest du Nigeria. A 18 ans, il rejoint la ville d’Ibadan pour devenir artisan auprès de son oncle. À la mort de celui-ci, en 1950, il achète son premier appareil photo, un Brownie D. C’est le début de sa carrière de photographe.
Faisant preuve d’une grande persévérance, J.D. ‘Okhai Ojeikere obtient de nombreux postes qui lui permettent d’atteindre l’objectif qu'il s’est toujours fixé: préserver la culture africaine et plus encore celle du Nigéria. C’est ainsi qu’il devient en 1967 membre du Nigeria Art Council et constitue une photothèque de plus de 20 000 négatifs. Plusieurs thèmes sont abordés : la danse, le théâtre, les enfants mais c’est peut-être les coiffures - élément important de la culture nigériane - qui constitue le corpus le plus vaste.
J.D. 'Okhai Ojeikere (1930-2014)
Etine Uton Eku, 1974-2000
Estimation : 6 000 / 9 000 €
En effet, le thème de la coiffure - élément fondamental dans la culture africaine et code révélateur de la position sociale de la femme ou de sa famille - fascine l’artiste. Ainsi, de 1968 à 1969, il réunit plus de 1000 clichés mettant en valeur le talent de ces femmes « artistes de cheveux » qu’il appellera la série des « Hairstyles ». « Voir une ''artiste des cheveux'' faire tous ces gestes précis comme un artiste ferait une sculpture est fascinant. Les coiffures sont une forme d’art ». Ce répertoire de photographies dévoile des coiffures millénaires indémodables, qui témoignent d’une culture et d’un monde en pleine évolution.
En 1996, cette série fera l’objet d’une première exposition au Goethe Institut.
J.D. 'Okhai Ojeikere (1930-2014)
Oluweri Hairddress, 1972-2001
Estimation : 6000 / 9000 €

