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Jean-Pierre Pincemin, plaisir de la matière

14 mai 2019

Des années passées aux côtés de Supports-Surfaces, JeanPierre Pincemin conservera un attachement pour les protocoles plastiques ainsi qu’une fidélité au réductionnisme pictural cher au modernisme de Clément Greenberg. Cette période, caractérisée par une volonté d’éloignement du « sujet-peintre » (Pincemin), est marquée par l’apprivoisement d’une géométrie élémentaire avec la série des « Carrés collés ». Avec les « Palissades », qu’il inaugure en 1974, il substitue ainsi aux papiers collés en damiers l’assemblage architectural de bandes de toiles trempées dans la peinture. A partir de 1977, Pincemin, qui s’engage davantage dans la peinture, revient à la toile montée sur châssis pour exécuter des œuvres peintes d’un seul tenant. Les tableaux, souvent de grandes dimensions, naissent de l’agencement orthogonal de larges plans, avec une prédilection pour le format rectangulaire. Dans cette division géométrique de la surface, l’application de la couleur, par couches successives, en enduits et glacis, exprime un pur plaisir de la matière à l'image de l'huile sur toile présentée à l'occasion de notre vente d'Art Moderne et Contemporain. Les tonalités chromatiques, approchant souvent du monochrome, trouvent leurs sources tant chez Véronèse, Picasso, Sam Francis que chez Rothko. Il s’agit, explique Pincemin, de donner de la densité à l’intérieur de la toile de sorte qu’elle « se mette à travailler toute seule, et la couleur aussi ». Et de conclure sur cette vision de la peinture quasi-religieuse : « La toile est, un peu comme au XVe siècle italien, un petit morceau d’architecture avec un haut et un bas ». (Pincemin)


Lot 65 - Jean-Pierre Pincemin (1944-2005)
Sans titre, 1977
Huile sur toile
Signée et datée au dos
220 x 170 cm
Provenance :Collection particulière, Belgique
Un certificat de Monsieur Jacques Elbaz sera remis à l'acquéreur
Résultat : 52 000€

Vente associée

Art Moderne et Contemporain

Paris mercredi 22 mai 19:00 Voir les lots

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