La vente du mardi 3 décembre 2019 organisée par la maison PIASA sera dédié aux bijoux d’artistes. Cette sélection permet d’arpenter l’histoire de l’art du XXe siècle en passant par les chemins de traverse d’une production qui, bien souvent, prolonge en l’adaptant l’esthétique des artistes tels qu’Alessandro Mendini (1931-2019), Claude Lalanne (1925-2019), Pol Bury (1922-2005) ou encore Meret Oppenheim (1913-2085).
Née en 1913 à Berlin, Meret Oppenheim est l’auteure d’une œuvre protéiforme dont l’un des mérites est de méconnaitre les frontières, souvent rigide, entre les disciplines artistiques.
Influencé par l’enseignement d’Hermann Hesse (sa mère étant la belle-sœur de l’écrivain et du poète), elle quitte l'école à 17 ans pour apprendre la peinture. A l’âge de 19 ans, elle se rend à Paris – alors capitale mondiale de l’art - et fréquente, bien que de loin, la célèbre Académie de la Grande Chaumière.
L’année suivante, Alberto Giacometti (1901-1966) et Jean Arp (1886-1966) l'invitent à exposer au Salon des surindépendants avec les surréalistes. C’est dans ces conditions qu’elle fait la connaissance d'André Breton et se lie d'amitié avec Max Ernst et Man Ray. Cet artiste américain l’immortalisera avec des clichés entrés, depuis, de l’histoire de la photographie.
Meret OPPENHEIM (1913-1985)
Tête de poète
Estimation : 25000 / 30000 €
Avant 1937 où elle retourne à Bâle, Meret Oppenheim réalise, pour l'exposition surréaliste, l'objet Le Déjeuner en fourrure. Cette tasse, cette soucoupe et cette petite cuillère recouverte de fourrure devient rapidement le symbole du surréalisme après qu’Alfred Barr, le premier directeur du MoMA, ne l’achète et promeuve son auteure.
En 1967, l’année où l’artiste réalise le prototype de ce collier intitulé « Tête de poète » composé d’or jaune et d’émail polychrome, son travail fait l’objet d’une ambitieuse rétrospective à Stockholm. Répertorié aux archives de l’artiste, ce bijou fut réalisé́ en 1977 il est édité́ en 9 exemplaires
