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Les aquarelles organiques de Maurice Estève

17 novembre 2020

À l'occasion de sa prochaine vacation d'art Moderne et Contemporain du mercredi 25 novembre 2020, la maison PIASA met à l'honneur le travail du peintre tachisme Maurice Estève à travers deux de ses aquarelles. 

C’est à l’abri de la Première Guerre mondiale, à Culan dans le Cher, que le jeune Maurice Estève commence à peindre. Une fois le conflit terminé, il retourne à Paris et, en plus de son travail d’apprenti chez un typographe, suit des cours où il se familiarise avec la technique du dessin et de l’aquarelle. Il découvre alors les grands musées, la peinture de Paul Cézanne puis celle d’Henri Matisse. Il prend alors la direction d’un atelier de dessins de châles et de tissus à Barcelone en 1923. 

De retour à Paris, Maurice Estève fréquente à Montparnasse l'atelier libre de l'Académie Colarossi. Marqué jusque-là par la peinture des primitifs et des cubistes, dont Pablo Picasso et Georges Braque, il est influencé par l’esthétique surréaliste, en particulière par les toiles de Giorgio de Chirico. Ce n’est qu’en 1930 que son travail fait l’objet d’une première exposition. Dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris en 1937, il participe à la réalisation des décorations murales de Robert et Sonia Delaunay pour les pavillons de l'aviation et des chemins de fer. 


Maurice Estève (1904-2001) Sans titre, 1955 Aquarelle et crayon sur papier Signé en bas à droite 57,3 x 44 cm Provenance : - Vente Paris, Christie's, 5 juillet 2006, lot 38  - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire - Collection particulière, GrèceMaurice Estève (1904-2001)
Sans titre, 1955
Estimation : 25000 / 35000 €


Mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en août 1940, il expose plusieurs fois en 1942, et à la galerie de France en 1943 aux côtés d’artistes tels que Jean Bazaine, Léon Gischia, Jean Le Moal ou encore Alfred Manessier. 

Dans l’immédiate après-guerre, son travail rencontre un grand succès. En 1947, la série de ses toiles autour des Métiers le pousse vers une peinture non figurative affranchie du carcan naturaliste. Les formes qui voient le jour sont intensément colorées. 

À côté d’une production d’huiles sur toile, l’artiste réalise un grand nombre d’aquarelles où la subtilité du trait se marie à l’élégance et à la maîtrise de la composition. Plusieurs formes naturelles, voir organiques, aux couleurs vives  s'entremêlent harmonieusement au gré du hasard. 

« Dans l’aquarelle, il y a la transparence de la couleur véhiculée par l’eau laissant parfois apparaître le papier […] et je reprends les parties qui ne me satisfont pas. Je travaille avec l’aquarelle comme je travaille avec l’huile longtemps et par périodes »1

Maurice Estève (1904-2001) Sans titre, 1956 Aquarelle et crayon sur papier Signé et daté en haut à droite 49,5 x 65,5 cm Provenance : - Vente Paris, Christie's, 5 juillet 2006, lot 37  - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire - Collection particulière, GrèceMaurice Estève (1904-2001)
Sans titre, 1956
Estimation : 25000 / 35000 €


Comme Pierre Soulages ou Henri Matisse, Maurice Estève conçoit en 1957 les vitraux de l'église de Berlincourt, dans le canton du Jura en Suisse ainsi que des cartons de tapisseries.


1Citation catalogue avec une étude de Jean Lescure, « Estève ou les chemins silencieux de la réalité

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