Dans le cadre de la vacation organisée par la Maison PIASA le jeudi 4 juin 2020 et dédiée aux dessins et tableaux anciens, souvenirs historiques, mobilier et objets d’art, un dessin de Jacques Louis David sera proposé à la vente.
Après une formation de rhétorique au Collège des Quatre-Nations et un passage dans l’atelier du peintre néoclassique Joseph-Marie Vien, Jacques-Louis David fait son entrée à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Ses premières compositions, principalement mythologiques, trahissent l’influence de l’esthétique du Rococo. Ses premières participations au Salon se soldent par des échecs. L’artiste s’en souviendra lorsqu’en 1793 il fait adopter le décret pour la suppression des académies. En 1774, Jacques-Louis David remporte le premier prix de Rome, ce qui lui permet de séjourner pendant quatre ans au palais Mancini, alors résidence de l’Académie de France dans la Ville Éternelle. Au cours de l’été 1779, profitant d’un séjour à Naples, le peintre se rend à Herculanum et à Pompéi. Cette visite orientera son style vers le Classicisme.
Après son retour à Paris, David ouvre son propre atelier. Il y reçoit des élèves tels que Anne-Louis Girodet, Jean-Germain Drouais ou encore Jean-Baptiste Debret. En 1783, la présentation du tableau Le Serment des Horaces rencontre un très grand succès. Il témoigne alors de la nouvelle peinture. Témoin de la révolution de 1789, le peintre, parallèlement à sa carrière artistique, entame une carrière politique et devient député à la Convention. Outre des discours devenus célèbre, il organise de grandes fêtes révolutionnaires. La technique de David est visible à travers les ébauches inachevées qu'il a laissées.
Elles permettent d'observer sa manière de peindre et d'en connaître les processus de réalisation. Son œuvre graphique est colossale. On recense plus d’un millier de dessins regroupés en douze « albums romains », plus quatorze carnets constituant 680 folios et 468 dessins isolés faits à des périodes diverses, dont 130 dessins lors de son exil à Bruxelles.
Jacques Louis DAVID (Paris, 1748-Bruxelles, 1825)
Une femme enlaçant un homme
Crayon noir Monogrammé en bas à droite
10,2× 11,2cm
Petites pliures et petites taches.
Estimation : 4000 / 6000 euros
Le dessin au crayon noir proposé à la vente le jeudi 4 juin 2020 est reproduit dans le catalogue raisonné de Pierre Rosenberg et Louis Antoine Prat. Monogrammé en bas à droite, il mesure une dizaine de centièmes de hauteur. Son estimation est comprise entre 4 000 et 6 000 euros. On distingue sans peine une femme enlaçant un homme. Vestiges de la préparation d’une composition, les quelques coups de crayons suggèrent habilement l’anatomie.
Après la période du Directoire, David se prendre d’admiration pour Napoléon Bonaparte pour lequel il collabore activement jusqu’à la chute de l’Empire, en 1815.
