Parmi les sérigraphies et lithographies sélectionnées par le département Éditions de PIASA pour sa vente semestrielle, le mercredi 11 décembre 2019, plusieurs œuvres de très grands formats se distinguent par leur puissance expressive.
L’Académie des Beaux-arts de Dresde constitue le terreau originel dans lequel Gerhard Richter se familiarise avec la peinture. Lorsqu’il en sort diplômé, il obtient un atelier pendant trois ans. Très influencé par la peinture abstraite de l’américain Jackson Pollock et de l’italien Lucio Fontana, il passe à l’ouest pour s’établir à Düsseldorf. C’est là qu’il devient l’élève de Karl-Otto Götz et qu’il fait la connaissance de Konrad Fischer-Lueg.
Gerhard Richter (né en 1932) Bagdad II - 2014
Estimation : 4000 / 6000 €
À la fois photographe du quotidien et peintre d’un réel souvent recomposé, il reproduit sur ses toiles les sujets de ses photos. Paysages, natures mortes et scènes intimes parsèment ainsi une œuvre par ailleurs essentiellement constituée d’œuvres abstraites qu’il nomme, invariablement, Abstraktes Bild (« Toile abstraite »).
Gerhard Richter (né en 1932) Blattecke - 2015
Estimation : 1500 / 2500 €
Les sources documentaires du travail de Gerhard Richter : les photos de presse, ses propres photos, les clichés d'amateur qu'il collectionne, ont été réunis pour former un atlas exposé pour la première fois en 1972. Parallèlement à ses expositions personnelles, il exerce une activité de professeur dans plusieurs écoles d’Art, notamment à Hambourg, Düsseldorf mais également à Halifax au Canada.
Parmi les œuvres proposés à la vente par la maison PIASA, Victoria I & Victoria II, une paire de deux lithographies réalisées à partir de 1986, est estimée entre 10 000 et 15 000 euros.
Gerhard Richter (né en 1932) Victoria I & Victoria II - 1986 - 2003
Estimation : 10000 / 15000 €
Éditée à 450 exemplaires, elle est le théâtre du déploiement chromatique dont le peintre est capable. Les traces de peinture matérialisent le geste de l’artiste tout en demeurant le vestige de l’instant de la création.
Si l’œuvre de Gerhard Richter est plébiscitée par la critique et le public, comme en témoigne le succès de la rétrospective de son œuvre au Centre Pompidou en 2012, elle se signale également par les prix exceptionnels qu’elle peut atteindre aux ventes aux enchères. En étant adjugée pour plus de 37 millions de dollars le 14 mai 2013, « Domplatz, Mailand » devient l’œuvre la plus chère pour un artiste vivant.


