C’est à l’âge d’à peine 16 ans que Chéri Samba quitte le petit village qui l’a vue naître pour se rendre à Kinshasa où il entame une carrière de créateur d’enseignes publicitaires. Sept ans plus tard, en 1979, l’artiste autodidacte signe ses premières peintures de son nom. Du Centre Pompidou au MoMA, ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans les musées les plus emblématiques et continuent à susciter un grand intérêt auprès des collectionneurs internationaux.
Résultat : 80600 € | Résultat : 104000 € |
La capitale congolaise constitue, dès le milieu des années 1970, un centre important de la bande dessinée. L’artiste est, un temps, illustrateur pour un journal de divertissement et multiplie les expériences de bande dessinée dans les revues. Caractérisée par ses lignes claires et ses couleurs vives et la présence d’écritures en plusieurs langues, la peinture de Chéri Samba est largement poreuse à cette influence. En 1975, la présentation de ses œuvres sur les cimaises de l’atelier qu’il vient d’investir lui confère une certaine notoriété par le biais de quelques articles dans la presse nationale. Plusieurs de ces tableaux sont présentés dans le cadre de l'exposition « Magiciens de la terre » en 1989 au Centre Pompidou. Le succès change d’échelle. Ses commandes proviennent désormais de l’étranger. Il est invité en 2007 à la Biennale de Venise.
Résultat : 23400 € | Résultat : 35100 € |
Les liens qui unissent sa peinture avec la peinture populaire congolaise représentée par Chéri Cherin ou Moke sont solides. Ses toiles figuratives puissent dans un répertoire iconographique emprunté à la vie quotidienne, à l’art d’urbain ainsi qu’à l’imagerie publicitaire. Souvent loquaces, elles abordent les grandes thématiques qui traversent le Continent africain (écologie, démographie, économique, sanitaire…). Par la simplicité de sa composition, la toile Le Petit Kadogo évoque avec beaucoup d’efficacité la problématique des enfants soldats. Il interroge également régulièrement le statut d’artiste par le biais d’autoportraits comme dans J'aime la couleur, une œuvre réalisée en 2004.
Résultat : 65000 € | Résultat : 432440 ZAR |
Entre fausse naïveté et vrai engagement, l’artiste, en se mettant régulièrement en scène à l’intérieur même de l’espace pictural, joue le rôle d’un observateur afin de faire passer les messages qu’il juge les plus importants.





