A l’occasion de la vacation « Art + Design d’une collection européenne », PIASA proposera le mercredi 23 septembre 2020 une sélection d’artistes emblématiques de la seconde moitié du XXe siècle parmi lesquels l’artiste français Bernard Rancillac.
Après avoir passé les premières années de sa vie en Algérie jusqu’en 1937, Bernard Rancillac entre dans un collège religieux en Haute-Loire où il passera la période de la seconde guerre mondiale. Alors qu’il effectue son service militaire dans les tirailleurs marocains à Meknès, une librairie expose ses premiers dessins. Lorsqu’il rentre en France, Bernard Rancillac s’installe à Bourg-la-Reine et, parallèlement à son métier d’instituteur, crée son atelier.
Il fait la rencontre du docteur Audouin, un collectionneur d’art contemporain, grâce à qui il pourra se consacrer uniquement à l’art. Au début des années 1960, l’artiste étudie la gravure auprès du peintre londonien Stanley William Hayter, un artiste rattaché à la nouvelle École de Paris. A partir des années 1960, Bernard Rancillac est associé aux artistes de la Figuration narrative avec lesquels il participe à l’exposition désormais historique, « Mythologies quotidiennes » (1964), au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
A cette époque, son style évolue vers une manière libre, avec la présence d’une figuration plus explicite s’inspirant de l’univers de la bande dessinée et qui sera comparée au Pop Art. L’esprit humoristique et irrévérencieux des toiles de Rancillac, dont témoigne l’exposition « Walt Disney » qui se tient en 1965 chez Mathias Fels, le conduit à se rapprocher du peintre américain Peter Saul.
Tyree Glenn, l’une de deux pièces de Bernard Rancillac proposées de à la vente le mercredi 23 septembre 2020 est une acrylique sur papier. Estimée entre 8 000 et 12 000 euros, elle représente le tromboniste et vibraphoniste américain qui connut un grand succès dès le début des années 1950.
L’autre œuvre, une acrylique sur fond sérigraphique sur toile titré « Satchmo » soit le surnom de Louis Armstrong témoigne de l’intérêt de l’artiste pour l’univers du Jazz américain. Son estimation a été établie entre 600 et 900 euros.
En mai 1968, il réalise des affiches sérigraphiques à l'Atelier populaire des beaux-arts. Ainsi, il contribue aux Affiches murales et slogans de Mai 68. En 1982, Rancillac entreprend les « images éclatées » dans son nouvel atelier d'Arcueil. Entre 1982 et 1987, il crée des décors de théâtre pour des mises en scène de Michel Puig au théâtre des Ulis, où il tient différents rôles à plusieurs reprises.
