À l'occasion de la vente d'Art Moderne et Contemporain du 16 mars 2022, PIASA présentera aux collectionneurs une série d'œuvres de Jean Puy
Issu d’une famille d’industriels Roannais, Jean Puy fait ses armes à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, avant de rejoindre l’atelier de Tony Tollet. À partir de 1898 il s’installe à Paris, où il travaille notamment dans l’atelier d’Eugène Carrière.
À Paris, il fait la connaissance de Derain, Marquet et Matisse avec qui il entretiendra une profonde amitié. Entre 1899 et 1905 le groupe travaille même à l’occasion sur des projets communs. Dès 1900 il commence à exposer au salon des indépendants et au salon d’Automne à partir de 1904.
Alternant les séjours entre Paris, la région Roannaise, le Midi et la Bretagne, découverte sur les conseils de Matisse, il se laisse ainsi envahir par la diversité des paysages et la lumière, éléments propices à une étude approfondie sur le motif. Son amour pour la nature en fera un sujet de prédilection qu’il conservera tout au long de sa vie. Un thème qui transparaît ainsi dans sa représentation des paysages, mais aussi dans ses natures mortes, comme en témoigne une des œuvres proposées ici, Nature morte avec cruche et pinceaux (lot 13).
Nature morte avec cruche et pinceaux, circa 1932
C’est au salon d’Automne de 1905, aux côtés de Matisse toujours, qu’il acquiert une certaine notoriété sur fond de scandale: Un usage de la couleur inédit, une simplification du trait et de la forme le rapprochant ainsi du courant révolutionnaire de l’époque: les fauves. Cet usage caractéristique de la couleur, mêlé à une diversité de touches dans le traitement des fonds que l’on retrouve notamment dans l’huile sur toile Nature morte au homard (Lot 6).
Nature morte au homard, circa 1906
À l’issue de ce salon, Ambroise Vollard se penche sur son œuvre et achète une grande partie de sa collection. Un temps représenté par le célèbre marchand, il enchaîne les expositions personnelles et de groupe dans le monde entier (Moscou en 1908, New York et Chicago en 1913). Le lot 7, Église de la Ferté-Milon a fait partie de sa collection.
Église de la Ferté-Milon, 1919
C’est finalement à Roanne qu’il s’installera jusqu’à sa mort, sensible aux paysages de son enfance, ils seront au centre de son œuvre de même que les paysages bretons qui ne le quitteront jamais.
Ses œuvres figurent aujourd’hui dans les collections des grands musées français et européens : le Centre Pompidou à Paris, le Musée du Petit Palais à Genève ou encore le Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.
