Les mardi 6 et mercredi 7 juin, PIASA organise deux ventes d’art moderne et contemporain.
Gérard Schneider (1896-1986)
Sans titre, 1979
Estimations : 6000 / 9000 €
- Art moderne et contemporain I, mardi 6 juin 2023 -
S’appuyant sur des mouvements et périodes artistiques chers à PIASA (école de Paris, figuration narrative, figuration libre…), la session offre un regard singulier sur la création en France durant la seconde moitié du 20ème siècle, à travers des œuvres rares d’artistes majeurs tels que Nicolas de Staël, Pierre Soulages, Alain Jacquet, Martial Raysse, Bernar Venet, Robert Combas. En outre, parmi les raretés de cette vacation, on distingue également plusieurs pièces d’artistes étrangers dont certains ont entretenu des liens très étroits avec l’Hexagone.
Figure majeure de l’art cinétique, l’artiste grec Takis est ainsi présent à travers cinq sculptures parmi lesquels un très iconique Wind Signal de plus de 3,50 mètres de haut (lot 24). Comme le nom le suggère, la pièce se met en mouvement au grès du vent. On peut notamment voir toute une installation de cette série dans une commande publique installée à la Défense.
Takis Vassilakis (1925-2019)
Wind signal, 1976-1989
Estimations : 120000 / 180000 €
Souvent célébré pour ses sculptures en bois, l’Allemand Georg Baselitz revendique à travers la toile Junge Kunst (lot 18) son statut de peintre qui selon lui incarne une forme de quête éternelle de l’artiste. Peint en 1990 tandis que l’artiste a dépassé la cinquantaine, ce tableau dont le nom en français signifie « œuvre jeune » réinterprète en fait un motif qu’il a créé dans sa jeunesse.
Enfin, particulièrement inclassable, l’œuvre d’Alina Szapocznikow (lot 37) est à bien des égards autobiographique. Les sculptures organiques tirées de la série des tumeurs témoignent des souffrance physiques et des maladies dont l’artiste a souffert (cancer, tuberculose…). En regardant attentivement, on y décèle des parties de corps enchevêtrées.
- Art moderne et contemporain II, mercredi 7 juin 2023 -
La seconde session d’enchères offre un regard plus large sur la création internationale de cette même période. Elle s’appuie notamment sur des collections particulières et des ensembles d’œuvres d’artistes.
Parmi la sélection issue de l’ancienne collection Jacques et Solange du Closel, la peinture de l’Américain Beauford Delanney (lot 36) est un témoignage très personnel de l’artiste. En effet, il s’agit précisément du portrait qu’il a peint de Solange du Closel. Figure de l’Arte Povera, l’artiste Jannis Kounellis est présent à travers un formidable ensemble de 12 œuvres sur papier (pastel à l’huile, encre de chine et crayon) réalisées entre 2002 et 2016 et rassemblées au sein de la collection Manolis Baboussis à Athènes qui aujourd’hui les propose à la vente (lot 107).
Beauford Delaney (1901-1979)
Portrait de Solange du Closel
Estimations : 60000 / 80000 €
Enfin, actif entre 1968 et 1990, le collectif bordelais Présence Panchounette s’est distingué sur la scène française par son œuvre conceptuelle largement inspirée des situationnistes. La vente présente quatre installations (lot 81 à 84) tirée d’une série impliquant la présence de créations d’origine africaine, le plus souvent commandées à des artistes. Ces dispositifs vont prendre forme à partir de 1983 à la suite d’un voyage au Cameroun par certains des membres, et se poursuivre durant 2 ans. En 1986 puis 1987, une grande exposition de Présence Panchounette intitulée Banlieues Sud - Expressions d’Afrique (clin d’œil inversé au célèbre Impressions d’Afrique de Raymond Roussel) regroupera l’ensemble des productions.
Présence Panchounette (1969-1990)
Cogito Ergo Sum, 1986
Estimations : 18000 / 25000 €
