Dans le cadre de la vacation dédiée aux tableaux et dessins anciens, aux souvenirs historiques, au mobilier et aux objets d’art, la Maison PIASA propose à la vente le jeudi 4 juin 2020 une sélection de pièces d’argenterie façonnés par les orfèvres les plus emblématiques de la première moitié du XIXe siècle par lesquels Martin-Guillaume Biennais (1764-1843).
Reçu maître tabletier à Paris en 1788, Martin-Guillaume Biennais s’installe rue Saint-Honoré où, jouissant de la proximité du Château des Tuileries, il restera durant l’ensemble de sa carrière. Il étendra progressive sa technique à l’ébénisterie puis, à partir de la période du Consulat, à l’orfèvrerie. Sa proximité avec Napoléon Bonaparte lui permet d’obtenir, dès 1802, l’exclusivité des fournitures pour la table de l'Empereur. Il réalisera un très grand nombre de pièces aux armes impériales comme cette assiette en argent à bordure à palmettes et filets proposée à la vente avec une estimation comprise entre 4 000 et 6 000 euros.
Grande assiette en argent, aux armes de Joachim
MURAT, grand-duc de Berg. Bordure à filets.
Poincon de titre 1 et de garantie Paris (1798-1809).
Poinçon d’orfèvre de Jean-Baptiste ODIOT.
Epoque Premier Empire.
Ø29,7cm
Poids brut: 840 g
Plusieurs pièces aux armes du maréchal d'Empire Joachim Murat – figure héroïque de l’Empire - sont également présentées. Parmi elles, cette fourchette et cette grande cuillère en vermeil à décor de palmettes et de cornes d’abondances portent le poinçon de Pierre Benoit Lorillon. Cet orfèvre est reçu maître la même année que Biennais. A ces deux pièces, s’ajoute un couteau à fruits, lui aussi en vermeil. L’estimation basse de cet ensemble de trois pièces a été établie à 3 000 euros.
Cuillère et fourchette aux grandes armes
de Joachim MURAT, grand-duc de Berg.
En vermeil, à décor de palmettes, cornes
d’abondances.
Poinçon de titre et de moyenne garantie Paris
(1809-1819).
Poinçon d’orfèvre de Pierre Benoit LORILLON.
H9cm
Poids : 113 g
Les armes de la famille Murat se retrouve également sur cette chevalière en or ornée d’une améthyste ovale. Sur l’anneau de cette bague estimée entre 4 000 et 6 000 euros, se déploie un décor végétal de feuilles de vigne et raisins.
Bague chevalière en or ornée d’une améthyste
ovale, taillée à pans et gravée en intaille aux
armes de la famille MURAT. Anneau orné de
feuilles de vigne et raisins.
Vers 1820. Poids brut: 8,8 g
Intaille : 20× 14 mm
Le gobelet en argent que Louis Jacques Berger réalisa pour le général Jean-Baptiste Lecat de Bazancourt traduit la minutie du travail de son auteur. Il est estimé entre 2 000 et 3 000 euros
Gobelet aux armes de Jean-Baptiste LECAT DE
BAZANCOURT. En argent, à doubles filets au
buvant et gravé postérieurement au revers des
"grandes armes impériales". Poinçon d’orfèvre
de Louis Jacques BERGER. Poinçon Coq 1
(1809-1819) et association des orfèvres.
Epoque Premier Empire.
H8ר7,5cm
Poids : 90 g
Cette vacation met en lumière l’orfèvrerie française qui, dans la première partie du XIXe siècle, alimentée par d’ambitieuses commandes émanant de l’Empereur et de sa famille, connaît un véritable âge d’or.



