Le mercredi 18 avril 2018, PIASA présentera sa sixième vente d’œuvres d’art contemporain africain, parmi lesquelles se trouve une sélection de photographies, dont un superbe et rare tirage de la série « le Studio des Vanités », d’Omar Victor Diop.
Artiste majeur de la scène de la photographie sénégalaise et africaine, Omar Victor Diop cherche à présenter un visage nouveau et optimiste de sa terre natale, mettant en scène des personnalités jeunes et entreprenantes de Dakar.
Né en 1980, autodidacte, inspiré par Malik Sidibé et Seydou Keita (lot 162), Omar Victor Diop quitte en 2012, après le succès que trouvent ses œuvres aux Rencontres de Bamako, sa carrière en Communication Corporate et se consacre à la photographie. Son travail est vite plébiscité à travers le monde, aux Rencontres d’Arles, à la Biennale de Dakar, des Etats-Unis à Paris Photo. Mêlant la conception de costumes, le stylisme et l’écriture à son œuvre, il tire son inspiration d’un héritage visuel africain, ainsi que de son parcours personnel à l’international. Ses séries de photos sont des œuvres engagées, traitant de l’histoire des mouvements de revendication en Afrique ou de la lutte pour les droits civiques, et refusant toujours la rancœur pour privilégier un optimisme qui se retrouve dans son esthétique.
La série du « Studio des Vanités », débutée en 2012, met en scène de jeunes créateurs, entrepreneurs, artistes, personnalités du Sénégal. Les compositions, qui mélangent tissus et motifs dans une esthétique bigarrée et empreinte d’élégance, sont créées de concert avec les modèles afin de transmettre une idée, une représentation de leur personnalité à la fois en tant que sénégalais et en tant que jeunes tournés vers la scène internationale : selon ses mots, ce sont « des indices vestimentaires et décoratifs porteurs d’affirmations identitaires, de translations sociales ». Omar Victor Diop cherche à montrer le visage d’une Afrique audacieuse, sémillante, jeune et pleine d’allure. « Je veux faire le portrait d’une génération africaine dynamique », insiste-t-il. « Je ne suis pas agacé qu’on parle des épidémies, d’Ebola. Ce qui pose problème, c’est qu’on ne parle que de ça. Or, il y a très peu de représentations alternatives de l’Afrique urbaine, celle des blogueurs, des jeunes designers, des entrepreneurs. »
Dans l’œuvre présentée par PIASA, le modèle, Joel, est chanteur, compositeur, mannequin. Dans cette série, présentée l’an dernier à Paris parallèlement à l’exposition de Malik Sidibé, il côtoie DJs, journalistes, danseurs, professeurs, créateurs de mode… Autant de visages qui reflètent l’optimisme et la jeunesse de tout un continent.